Prébiotique ou Probiotique ? Quel est leur rôle dans la flore intestinale ?

Dernière mise à jour: 09.02.25

 

Le métabolisme humain regorge d’innombrables micro-organismes vivants. De la condition de ces derniers dépend votre bonne santé. Le système digestif représente à lui seul tout un programme compliqué, ne serait-ce qu’au niveau de la flore intestinale. Celle-ci fonctionne grâce à deux composantes essentielles : les probiotiques et les prébiotiques.

 

Définition globale

Le corps humain vit grâce à l’interaction de milliards de formes de vie. Les termes scientifiques sont nombreux pour les définir selon leur  leur fonction. En général, vous avez certainement déjà entendu parler de symbiose, de psychobiotique, ou peut-être de prébiotique et de probiotique. La liste est encore longue, mais dans tous les cas, tous ces mots dérivent d’une seule et même racine : bio. Ce radical d’origine grecque se rapporte à la vie, et les différents vocabulaires figurant dans ce même champ lexical disposent alors de ce caractère commun qui se rapporte à la vie. Néanmoins, ils jouent chacun un rôle spécifique dans le fonctionnement, le maintien ou la protection de cette vie. Les prébiotiques et les probiotiques illustrent clairement cette différence, bien qu’ils fassent partie d’un même groupe dans le microcosme de la flore intestinale.

Les prébiotiques

Il s’agit d’éléments essentiels figurant dans les aliments que vous ingérez lorsque vous vous nourrissez. Lorsque vous prenez vos repas journaliers ou de petits encas durant les pauses goûter, des milliards de prébiotiques arrivent dans votre flore intestinale pour jouer un rôle essentiel : l’alimentation du microbiote intestinal. Ce dernier, plus connu sous le terme commun flore intestinale, nécessite en effet des apports nutritifs essentiels pour lui permettre de vivre et de se multiplier. L’objectif consiste à permettre aux micro-organismes dans vos intestins, et à vous par extension, de rester en bonne santé.

En général, les prébiotiques sont non digestibles, c’est-à-dire qu’ils restent insensibles lors du passage dans l’estomac, et donc à l’effet du suc gastrique. C’est pourquoi ils arrivent sans problème au niveau des intestins pour accomplir leur mission. Ils se présentent dans la plupart des cas sous forme de fibres alimentaires, ce qui leur permet de passer par l’estomac comme une lettre à la poste : les fibres ne sont effectivement pas digérées ni transformées. Elles arrivent intactes là où elles sont attendues, et sont assimilées par l’organisme suivant un processus naturellement défini.

Les prébiotiques se trouvent principalement dans des catégories d’aliments spécifiques, telles que l’ail, la tomate ou la banane, entre autres, pour leur richesse en oligosaccharides. Vous pouvez également ingérer des sources d’inuline comme l’artichaut ou les endives. D’autres catégories alimentaires comme les céréales complètes ou les légumes secs enrichissent également votre apport en amidon résistant. Dans tous les cas, ces différents types de fibres alimentaires favoriseront la force et l’efficacité de votre microbiote intestinal.

 

Les probiotiques

Contrairement aux prébiotiques qui sont des éléments nutritifs, les probiotiques pour leur part sont de véritables micro-organismes vivants. Ce sont des bactéries bénéfiques à votre bonne santé, tout comme celles qui composent déjà votre flore intestinale. Pour certaines raisons spécifiques, il arrive en effet que votre microbiote ne soit pas suffisamment efficace dans son fonctionnement. Ils  viennent alors lui prêter main-forte dans l’exécution de son rôle, toujours dans l’objectif de vous permettre d’afficher une santé de fer.

Dans ce contexte, vous devez savoir que les milliards de bactéries qui peuplent vos intestins ne sont pas tous sains. Certains peuvent être totalement néfastes et être à l’origine de diverses maladies subites ou chroniques, ce qui peut vous mettre dans des situations gênantes à certains moments. Les probiotiques interviennent alors pour rétablir l’équilibre, en aidant les « bonnes » bactéries à éliminer celles qui sont « néfastes ». Bien entendu, vous devez respecter une certaine quantité. En effet, même le meilleur probiotique en excès risque de produire l’effet contraire à celui recherché, et de compliquer davantage la situation délicate dans laquelle se trouve déjà votre tube digestif.

Si les prébiotiques se trouvent dans les aliments naturels, les probiotiques quant à eux se développent surtout dans les aliments fermentés, notamment les produits laitiers. Si vous mangez quotidiennement du yaourt ou du fromage et que vous ne présentez aucune allergie ou intolérance au lactose, vous disposerez de la quantité journalière essentielle. Dans le cas contraire, vous devez vous rabattre sur d’autres sources, comme la levure de bière ou la choucroute. Toutefois, la fréquence de prise doit être beaucoup plus régulée, pour ne pas provoquer de surdose et entraîner des effets secondaires délicats. En alternative, et toujours en prise contrôlée, vous pouvez aussi vous tourner vers les préparations à base de poissons fermentés, ou de fèves de soja fermenté.

Rôle des probiotiques dans la flore intestinale

En tant qu’organisme vivant que vous pouvez consommer, les probiotiques jouent en premier lieu un rôle nutritif pour votre organisme. Mais plus en détail, ils jouent le rôle de renforcement de votre microbiote intestinal, en favorisant le développement des bactéries bénéfiques. En se rajoutant à celles qui sont déjà présentes dans la flore intestinale, les probiotiques facilitent l’élimination rapide des agents pathogènes qui pourraient s’y développer.

Outre cette capacité protectrice, ils jouent également un rôle préventif dans cette lutte contre les maladies. En effet, lorsqu’ils arrivent dans les intestins, ils prennent la place que pourraient occuper les mauvaises bactéries, empêchant ainsi ces dernières de se fixer et de se développer. Les risques de maladie, allant de la simple diarrhée aux pathologies plus compliquées comme la colopathie fonctionnelle ou la maladie de Crohn pourront alors être prévenus.

Afin de favoriser ce système de barrière et renforcer par conséquent votre système immunitaire, le premier moyen d’aider votre microbiote consiste ainsi à adopter le bon choix alimentaire. Cette condition se pose d’autant plus en fonction de l’âge, sachant que le besoin en probiotiques augmente avec les années. Le rythme de vie, le stress, l’alcool et les sucs gastriques constituent autant de facteurs défavorables aux probiotiques. En outre, la prise d’antibiotiques dans les moments de maladie peut également les détruire en même temps que les agents pathogènes.

 

 

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